Saturday, 20th April 2024 15:16
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JIMMY GUERRERO ATTEINT SA DEUXIÈME TABLE FINALE SUR UN EPT

On aurait espéré voir le franco-tunisien Maher Nouira sur cette table finale, mais son parcours s’est terminé à quelques encablures de l’ultime table de plus gros EPT de l’Histoire, en 11ème position, après un gros bluff contre Fabiano Kovalski, le brésilien qui s’était déjà chargé d’éliminer Kalidou Sow en 17ème place de cet EPT Barcelone la veille sur un bad beat de l’espace.

Pour Jimmy Guerrero, dans la zone rouge à l’entame de ce Jour 5, tout a démarré comme dans un rêve sur la table télévisée, qu’il ne quittera pas de la journée. Il parvient rapidement à doubler son tapis en trouvant une quinte avec 7-6 suité contre le As-Valet de Michael Pinto, tout l’argent part preflop, Jimmy pensant qu’il avait une dizaine de blindes alors qu’il en avait en réalité 13. Puis, il élimine l’arménien Tigran Harutyunyan dans la foulée en gagnant As-Dame contre As-Dix à tapis preflop et élimine également le brésilien Lucas Rocha sur un coin flip avec une paire de 3 contre As-5. Bilan des opérations, à la fin du premier level de la journée, Jimmy Guerrero a multiplié son stack par 8 et est de nouveau dans la course à la table finale.

Après s’être maintenu dans le milieu du classement pendant la mi-journée, Jimmy Guerrero fait doubler Kayhan Mokri, tombé alors à une dizaine de blindes, première étape vers une incroyable remontada du joueur norvégien qui va enchaîner double-up sur double-up pour redevenir énorme en jetons. Jimmy se retrouve à nouveau dans le bas du classement, trouve le moyen de doubler contre Patrik Jaros sur un nouveau coin flip As-Dame contre paire de 2 en bataille de blindes, trouvant une dame sur la turn au grand dam du clan tchèque dans le rail.

Revenu à 7,4 millions, il va disputer un nouveau coin flip contre Fabiano Kovalski, un coin flip qui peut le propulser tout proche du chiplead. Il couvre son adversaire de peu et part à tapis avec les 9, reshove par As-Roi chez Kovalski. Tout se passe comme sur des roulettes jusqu’au cruel Roi de coeur sur la river qui vient le crucifier.

Tombé à trois blindes, il parvient à tripler deux mains plus tard, et se sort d’une situation compliquée quand son As-8 de pique parvient à décrocher un split qui sonne comme un double-up contre le As-Valet de Patrik Jaros.

Riche en émotions, évoluant un peu seul face au rail en folie des deux brésiliens Fabiano Kovalski et Neville Mateus, Jimmy Guerrero aura été un peu aidé par le hero call du brésilien Kovalski sur la dernière main de ce Jour 5, pour s’incruster sur cette table finale, lui qui était devenu la cible idéale depuis qu’il s’était retrouvé short-stack.

Jimmy Guerrero atteint sa deuxième table finale EPT, et ce sur le plus gros EPT de l’Histoire, un Main Event qui a généré le chiffre complètement fou de 2 294 entrées. Ils ne sont désormais plus que 6 à pouvoir écrire l’Histoire ici à Barcelone, 1 français, 1 italien, 1 tchèque, 1 norvégien et 2 brésiliens.

Parmi eux, un seul des joueurs sur cette table finale a déjà l’expérience d’une table finale d’EPT. Et ce joueur, c’est notre français Jimmy Guerrero, qui avait terminé troisième d’une table finale d’anthologie sur laquelle 4 français étaient présents à Monte-Carlo en 2016 (Adrien Allain, Jimmy Guerrero, Pierre Calamusa et Antoine Saout). On se souvient que Jimmy ne s’était jamais remis d’un gros bluff que lui avait passé Adrien Allain.

Ils sont rares, les joueurs français à avoir atteint deux tables finales de Main Event EPT, ils étaient 8 avant que Jimmy Guerrero vienne les rejoindre dans club très fermé, Yorane Kérignard (qui en a même 3 à son actif), Bertrand « ElkY » Grospellier, Arnaud Mattern, Antony Lellouche, Nicolas Levi, Ludovic Lacay, Bruno Launais et le dernier en date, Rémi Castaignon, dont l’exploit remonte déjà à 2014, quand il atteignait la table finale de l’EPT Prague un an après sa victoire à Deauville.

Beaucoup plus expérimenté que lors de sa finale de 2016, Jimmy abordera cette table finale avec plus de confiance, malgré son statut de short-stack à la reprise. Comme il le confiait à Benjo en fin de journée, Jimmy fonctionnait beaucoup plus au feeling auparavant. Désormais, il prépare des stratégies plus précises pour chaque spot, il étudie, il fait ses devoirs, il n’est plus le livetard de ses débuts, même s’il continue d’utiliser la parlote, à la fois pour glaner des informations, et parce que c’est avant tout un showman dans l’âme.

Son expérience de cash-gameur high-stakes sera aussi un atout demain s’il arrive à doubler rapidement et à retrouver de la profondeur pour combattre. On se souvient qu’à Prague cette année, il remportait le dernier side event du festival et signait … sa première victoire sur le circuit. Visiblement, il n’arrivait jamais à conclure et peut-être que quelque chose s’est débloqué depuis ce premier titre. Il visera clairement la victoire demain et vu comment il respire la sérénité quand il a des jetons devant lui, il pourrait bien devenir un réel poison si tout se passe bien sur le début de journée.

Ce qu’il lui faudrait pour gagner, et j’espère que ce sera le cas, c’est un rail de qualité pour ne pas être étouffé par l’ambiance qui risque de règner sur cette table finale. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps sur un EPT, et tout le monde avait l’air de s’en réjouir ici à Barcelone, mais le début de la table finale (de 9 à 6 joueurs left) s’est jouée dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les finales WSOP, et surtout quand des brésiliens sont là pour accompagner leur joueur. Des appels de cartes, des célébrations, des chants de supporters, bref, des émotions…

On ne demande que ça, d’être ému en assistant à cette table finale qui se poursuivra demain à partir de 12h30 au Casino de Barcelone, et à 13h00 pour vous sur le Streaming Live. La reprise aura lieu sur les blindes 125 000 / 250 000 avec Patrik Jaros dans le fauteuil de chipleader et Kayhan Mokri sur ses talons.

Derrière, l’épouvantail Fabiano Kovalski, qui s’est racheté avec ce superbe call de fin de journée alors qu’il avait bust notre Kalidou national sur une horreur, aura 52 blindes à la reprise, devant l’italien Giuliano Bendinelli (43 blindes) et l’autre brésilien Neville Mateus (40 blindes), alors que notre français Jimmy Guerrero fermera la marche.

Il y a un bon gros paquet d’oseille à aller chercher pour le vainqueur, 1 714 000 €, tandis que les joueurs sont déjà tous assurés de remporter 334 480 €.

Le chip-count à la reprise :

L’échelle des gains :

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