Sunday, 27th April 2025 03:11
Home / News / Les expressions du sport et du poker dans la vie quotidienne

expressions-sports-poker.jpg

Le sport occupe une place à part dans la société moderne, il fait partie de notre quotidien. Ce n’est donc pas surprenant de voir que le parler sportif a atteint la société civile, avec des analogies et des métaphores qui nous aident à communiquer et à nous exprimer de manière plus intense.

Ce constat est le même pour le poker, le parler unique des joueurs n’appartient plus qu’à ceux qui pratiquent le Texas Hold’em. Le poker se joue sur la planète entière, ses termes sont aussi entrés dans les médias ou le discours quotidien. Même ma grand-mère sait ce qu’est un bluff.

Il est donc fortement possible de rencontrer quelqu’un utilisant un terme sportif ou de poker loin d’un terrain de football ou d’un casino. D’ailleurs il y a plusieurs croisements entre le parler sport et le parler poker, la nature compétitive de notre jeu favori nous ayant conduit à parler de lui comme d’une rencontre sportive.

Trop de préliminaires tuent les préliminaires, passons aux choses sérieuses ! C’est l’heure du coup d’envoi et de parler des expressions de sports et de poker les plus populaires, des expressions parfois identiques. Attention, orgie de Franglais.

Football

La saison de Premier League a commencé, Neymar joue toujours au PSG et évidemment l’expression « coup d’envoi » est parmi les plus utilisées dans tous les secteurs de la vie quotidienne. Tout le monde est attentif ? Attention à ne pas « se faire zlataner », une expression qui a beaucoup de succès dans les cours d’école. Pour ramener la coupe à la maison, il va falloir la Jouer comme Beckham !

Avec la mise en place de l’assistance vidéo, les fans anglais utilisent l’expression de « game changer ». Quand un carton rouge est sorti, qu’un coach fait un changement qui bouleverse l’équilibre du match, l’expression est aussi utilisée. Pour les Français, il n’est pas rare d’entendre que quelqu’un « a marqué un but » quand il réussit quelque chose. « Garder l’oeil sur le ballon » est aussi conseillé pour ceux qui veulent mener une tâche à bien. Droit au but !

Football Américain

La version américaine du rugby est une institution sur le continent non-américain. Patron de l’équipe, le « Quarterback » emmène ses coéquipiers vers la victoire et souvent le boss d’une entreprise est appelé Quarterback… par extension ceux qui contestent les décisions du patron se retrouvent avec le surnom de « quarterback du lundi matin », en référence aux discussions suivant le match du dimanche où il est bien plus facile de commenter sur ce qu’il aurait fallu faire. Celui qui ne suit pas le rythme sera aussi celui qui « a lâché le ballon ».

Il n’y a pas que les quarterbacks dans la vie. La saison de NFL a repris et cela va nous permettre de parler poker. Après avoir marqué un essai, ou pour se dégager, les équipes de Foot américain font appel à leur kicker, un joueur qui ne va pas au contact et dont le rôle est de transformer l’essai au pied. Pour notre jeu favori, le « kicker » est la carte qui, comme le kicker NFL, permet de départager une égalité (nous avons la même combinaison mais mon Kicker Roi bat ton Kicker 8). Hors poker et du domaine du sport, aux Etats-Unis, le Kicker fait aussi souvent référence à une personne extra, une personne spéciale.

Boxe

Cette activité physique est probablement celle qui a vu le plus d’expressions franchir ses frontières. Qui n’a pas fait allusion aux gens dans son coin, là où se trouve l’entraîneur du combattant ? Qui n’a jamais dit « Je suis KO » quand il était cuit de fatigue ? Ne vous êtes-vous jamais plaint d’un « coup sous la ceinture » ou d’un « coup bas » ? Les combattants en difficulté abandonnent en jetant l’éponge. L’expression est aussi passée dans le langage courant et les exemples sont encore nombreux.

Sur les tournois de poker, un nouveau format fait fureur, les tournois « knockout » permettent d’engranger des primes après avoir mis KO ses adversaires. Un emprunt à la boxe qui ne peut pas être plus clair. La phrase « entrer dans le tank » pour symboliser qu’un joueur a une énorme décision, ne sait pas quoi faire et réfléchit intensément provient aussi du Noble Art. Cette expression fait référence aux boxeurs qui truquent le combat et plongent au sol (« taking a dive » en anglais… comme si vous plongiez dans un réservoir [tank] d’eau).

Basket-ball

Le Basket-ball nous a amené quelques expressions savoureuses. Une chose certaine, une décision facile est devenue un « smash », les américains utilisent souvent l’expression de « slam dunk », ils parlent aussi « full court press » (pressing tout-terrain) pour un effort supplémentaire et soutenu pour accomplir quelque chose.

Il y aussi de la transversalité au niveau du vocabulaire entre le basket et le poker même si les emprunts sont probablement accidentels. La Peinture au basket désigne la raquette mais aussi le recto des cartes… mais surtout les américains se référent souvent au « trey » pour désigner le nombre trois – un panier à 3-point ou la carte 3. Le ballon se transforme parfois en « rock », un terme aussi employé au poker pour désigner un joueur plus serré que serré.

Le terme « brique » est aussi commun au basket et au poker, la connexion paraît d’ailleurs plus évidente. Ce terme est mauvais signe dans les deux activités, une brique faisant référence à un très mauvais tir ou à une carte n’améliorant aucune main au poker.

Baseball & Cricket

Le baseball est le sport roi des américains. Malgré une petite perte de vitesse, ses idiomes sont toujours utilisés dans de nombreuses situations extérieures au jeu.

Quand vous frappez un « home run » (la balle sort des limites et vous pouvez effectuer un tour de circuit tranquillement, ndlr) c’est que vous vous êtes bien débrouillé dans n’importe quelle activité. D’autres expressions obscures méritent d’aller apprendre les règles de ce jeu et nous passerons donc à l’expression poker directement issue du baseball.

Bonjour le « walk ». Quand tout le monde rend ses cartes au croupier jusqu’à votre grosse blinde, vous donnant le gain d’un pot sans combattre… comme au baseball quand un joueur à la batte touche 4 balles et a donc le droit de marcher (walk) jusqu’à la « première base », la première étape du circuit.

Je connais autant le cricket que le baseball, je vais donc vous épargner l’expression « sticky wicket » entendue à Vegas. En y repensant, mon interlocuteur faisait référence à une situation compliquée, à une rencontre avec un obstacle imprévu.

Hockey

Même les gens qui n’ont jamais vu une partie de hockey ont déjà pu entendre le mot « hat trick » – trois buts par un seul joueur. Originellement, le terme venait du cricket et remontait au 19e siècle. C’était l’expression consacrée quand un lanceur envoyait trois balles consécutives sur le « wicket » protégé par le batteur.

Les fans de hockey se sont emparés du terme et, au long de la route, ont commencé à offrir une coiffe puis une casquette au joueur auteur d’un triplé dans le même match. Une autre expression de ce sport très populaire sur le continent Nord-Américain, c’est « tomber les gants », en référence aux joueurs qui se préparent à se bagarrer avec un adversaire.

Au boulot, vous vous préparez au conflit avec votre manager, les collègues vous chauffent, l’expression n’implique plus forcément un affrontement physique mais probablement juste une discussion franche et virile. Comme au poker avec un check-raise à tapis au turn très agressif.

Golf

« Jouer dans le par » c’est jouer la moyenne, une expression venue du golf parfois utilisée ironiquement et avec une bonne dose de sarcasme pour réveiller ses coéquipiers. Je vous rassure mon Index me fait rêver d’une telle performance… et mon poker n’est pas mieux.

L’activité golfique pourrait aussi être la source de l’expression « in full swing », en référence au mouvement ample et puissant du golfeur. Dans le langage courant cela traduit l’idée d’un événement en cours, ou l’idée d’une vibration vigoureuse vers l’avant, d’un tempo vif.

Les As sont bons au poker et au golf, les trèfles (clubs en anglais, ndlr) font kiffer les fans des deux activités. Rien ne fait plus plaisir à un joueur de cartes qu’une couleur pour battre ses adversaires.

Courses de Chevaux

Les joueurs de poker évoquent souvent les coups à 50-50, les lancers de pièce pour le fameux « coin-flip ». Parfois c’est une « race » en référence aux courses de chevaux. Ou tout autre course qui se joue à la « photo-finish ».

Les joueurs anglo-saxons ont d’ailleurs emprunté le terme de « horse » au sport, un terme qui désigne le joueur financé par investisseur. On peut imaginer ce dernier comme le jockey qui « drive » l’action. Votre « poulain » est-il le bon cheval ?

Athlétisme

Les dieux du stade ne sont pas en reste pour les expressions passées dans le langage courant. Quelqu’un d’endurant sera un « coureur de fond » ou un « marathonien ». Celui qui fait ce qu’il a à faire et n’est pas trop distrait par son environnement est dans le bon couloir, sur la bonne piste. Right track baby !

Revenons au marathon, la plus longue distance aux Jeux Olympiques, un peu plus de 42 kilomètres. Outre l’endurance, la patience est une qualité requise pour gérer cet effort. Comme au poker, où les tournois ne sont pas des sprints. D’ailleurs les WSOP ont un Marathon Event au programme, une inspiration qui provient des similitudes entre les deux disciplines.

En parlant d’expressions sportives et poker utilisées au quotidien, j’ai atteint la ligne d’arrivée avec ce paragraphe. Coup de sifflet final avec deux exemples appropriés non ?!

Articles liés

Derniers articles

Apprenez le poker avec Pokerstars Learn, entraînez-vous avec l’appli PokerStars