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5 Types de Joueurs qui Sous-Performent

avril 22, 2020
par PokerStarsSchool

Parfois, certains joueurs ont largement le niveau pour battre les limites sur lesquelles ils jouent, mais ils piétinent malgré tout. Le problème est qu’ils jouent à un niveau loin de leur potentiel maximum en raison de problèmes indépendants de leur compréhension stratégique du jeu. Voyons un peu les profils typiques des joueurs qui brident leurs performances parce qu’ils n’adoptent pas le bon comportement.

Le joueur de verre

Le joueur de verre est très performant quand ça se passe bien et il tire le meilleur de ses upswings. Il est capable de dominer ses adversaires quand tout va dans son sens et même jouer de longues sessions quand il run good et joue bien. Mais quand la chance tourne, ce joueur tombe en pièces, et très vite. Il suffit de quelques bad beats un peu rapprochés et ce joueur va passer du A-Game au D-Game. Il passe d’un joueur gagnant solide à un joueur perdant en l’espace de 10 minutes. Le joueur de verre n’est pas juste impacté par la session en cours. Le lendemain, il se souvient de la douleur qu’il a ressenti la veille et commence d’entrée en jouant son B- Game au lieu de son meilleur jeu. Un tapis perdu plus tard et le revoilà qui joue son D-Game. Ce joueur gâche son talent en négligeant son mental.

 

Le remède pour ce joueur est de réajuster son subconscient en comprenant la variance. Se sentir moins mal lors de sessions perdantes s’accompagne en général avec le fait de se sentir un peu moins bien lors de sessions gagnantes. Rappelez-vous de votre progression globale jusque-là et essayez de vous souvenir que la différence entre un joueur gagnant et un joueur qui aurait pu l’être, c’est la résistance pendant les mauvaises périodes. Les super joueurs et les bons joueurs ont souvent les mêmes qualités techniques, mais les premiers savent se contrôler et jouer leur A-Game, même quand ils n’ont pas de chance. Rappelez-vous ceci : plus la spirale descendante à court terme est petite, plus celle qui monte est grande à long terme.

Certains jours, votre mission est simplement de perdre le moins d’argent possible.

Le Gamin Impressionnable

Un autre type de joueur qui échoue de manière dramatique est celui qui absorbe toutes les nouvelles infos sans réfléchir. A chaque fois que ce joueur passionné et affamé de stratégie trouve une nouvelle idée, un nouveau coach ou un processus de réflexion, il implémente cet apprentissage de manière extrême, dans beaucoup de cas en laissant de côté des plays qui lui ont permis de réussir jusque-là. Le jeu de ce joueur explose alors dans tous les sens dans un joli bazar sans queue ni tête. Le souci est que si vous apprenez à moitié 50 concepts et si vous les mélangez sur des fondations peu stables, vous obtenez un projet globalement très confus. Si vous êtes comme ça, assurez-vous que chaque info poker que vous entendez est bien analysée et complètement digérée avant de l’ajouter à votre arsenal. Les nouvelles idées doivent être cohérentes avec tout ce que vous avez appris jusque-là. Si elles contredisent certaines notions solides, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Tous les coachs ne sont pas dieux du poker. Tous les arguments séduisants ne sont pas forcément bons. Tous les plays fantaisistes ne sont pas souhaitables.

Le Grinder en Masse

Les marathoniens sont souvent désorientés et confus à la fin d’une course. Le poker peut se jouer sous la forme de plusieurs sprints lors desquels vous êtes concentré au maximum, avec le cerveau qui tourne à fond. Mais beaucoup de joueurs obsédés par le fait de faire du volume choisissent de jouer comme si c’était un marathon.

« Si je peux jouer 125 000 mains ce mois-ci, j’arriverai à lisser cette mauvaise variance. »

En fait, la « mauvaise variance » est juste du mauvais jeu causé par le fait de vouloir atteindre les 125 000 mains jouées dans le mois. Très souvent, un joueur va se forcer à jouer 100 000 mains en jouant son C-Game au lieu d’en jouer 50 000 avec son A-Game. Résultat, il est à jeu sur le mois au lieu de gagner de l’argent.

Il y a un vrai rapport très négatif entre le volume et la performance. Prenez-en conscience et soyez attentif à votre jeu. Essayez de voir quel volume maximum vous pouvez jouer avant de fatiguer et perdre votre concentration. C’est le nombre de mains que vous devriez jouer, pas plus.

 

L’Etudiant Effrayé

Ce joueur a toutes les qualités techniques pour battre les limites sur lesquelles il joue mais il est paralysé par l’idée d’échouer. Il préfère souvent se cacher derrière 3 heures d’étude du jeu plutôt que de jouer pendant une heure. Quand les choses commencent à mal se passer, il arrête et peut ne plus rejouer pendant une semaine. Le remède à ce problème de mental est simplement de rester assis pendant les mauvaises sessions, laisser ce sentiment inconfortable s’en aller, et continuer de jouer. La seule chose qui empêche ce joueur d’avancer, c’est le volume. La guérison psychologique implique de se défaire de cette culpabilité qui l’empêche d’avoir envie de jouer :

  • « Si je n’essaie pas, je ne risque pas d’échouer. »
  • Cette phrase doit être changée pour :
  • « Si je n’essaie pas, j’ai déjà échoué. »

La Victime

La victime pense très fort que l’échec est inévitable, ce n’est donc pas sa faute. Il ne veut pas tenir compte de son manque de self-control. Il n’est donc pas conscient du peu de skills qu’il amène à la table. La malchance a un effet très fort sur la victime, le transformant rapidement en un joueur perdant. Ce type de joueur ne remarque jamais ses erreurs et ne revoit jamais ses propres mains de manière responsable. Au lieu de ça, son temps d’étude du jeu consiste à ingérer du contenu qu’il peut comprendre en théorie mais qu’il n’utilise pas à la table, quand c’est le bon moment. La victime a toujours une bonne excuse :

« Ce joueur faisait vraiment n’importe quoi aujourd’hui. »
Ou:
« J’ai cru avoir un bon read. »

La victime a besoin de comprendre que la disparité entre son talent et ses résultats est causée par son propre comportement et non par la variance. Sa mémoire sélective l’empêche de chercher la vérité. En ne voyant que les mains où les cartes ont favorisé ses adversaires, il crée cette croyance fatale : « Je suis impuissant et ce n’est pas de ma faute. »

C’est ce sentiment qui empêche la victime de développer tout son potentiel au poker. Il est, en quelque sorte, une version plus victimiste (logique) de l’Etudiant Effrayé. Il remplace simplement l’étude du jeu par des pleurnicheries.

Une des solutions est de mettre son ego de côté et de se rendre compte qu’il y a une grosse différence entre la faculté de jouer et la faculté de prendre des décisions à la table.

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