Pronostic Espagne – Angleterre : Une finale entre les opposés
Bienvenue dans ce pronostic Espagne – Angleterre. Nous analysons la finale de l’Euro 2024, entre la plus belle équipe de la compétition, et des inattendus anglais.
Bravo à ceux qui avaient parié sur cette finale. Ce dimanche 14 juillet n’offrira pas la finale rêvée par tous les Français. L’Olympiastadion de Berlin n’accueillera pas la Nationalmannschaft, peut-être favorite initiale de son Euro. Le tenant du titre italien a quitté les débats depuis longtemps. Ce sont l’Espagne et l’Angleterre, qui se sont donné rendez-vous pour la couronne européenne. Cette Espagne qui dès le début, s’est affirmée comme la plus belle équipe du tournoi. Avec son jeu chatoyant, ses jeunes pépites décomplexées. Le mouvement rapide du ballon entre les pieds espagnols. Les déplacements coordonnées et fluides de tous ses joueurs. Cette Espagne est indiscutablement l’équipe la plus aboutie collectivement de cet Euro.
En face, l’Angleterre n’était plus attendue. Potentielle favorite de la compétition, elle avait déçu d’entrée. Chaque sortie de sa phase de groupe a été ennuyante pour les observateurs. Le jeu offensif anglais semblait inexistant. Ses stars Bellingham, Foden, Saka, brillantes en club cette saison, étaient perdues et désemparées sur le terrain. L’Angleterre jouait bas, près de son but en début de compétition. Bref, on ne la voyait pas aller bien loin.
Pronostic Espagne – Angleterre : Le collectif espagnol ou le talent anglais ?

L’Espagne a affirmé une supériorité footballistique sur cet Euro. Avec le Portugal en 2016 et la France en 2018, le football “destructif”, défensif puis explosif, avait pris le dessus. Mais le jeu est revenu au pouvoir. L’Argentine a imposé une supériorité nette à la France, dans tous les domaines, sur la finale de la Coupe du monde 2022. L’Espagne de Luis de la Fuente a fait le pari d’aller plus loin dans son football pur. Non, ce n’est pas la résurgence du tiki-taka qui porte l’Espagne. C’est le mélange du football espagnol des années 2010, mélangé à l’intensité et l’efficacité du football des années 2020. L’Espagne a le ballon et l’Espagne domine. Mais l’Espagne agresse aussi son adversaire. Elle le harcèle.
Contre la France en demi-finale, elle est restée active, défendant en avançant. Se projetant comme une folle dans le camp adverse en contres, avec ses ailiers Yamal et Nico Williams. Avec son avant-centre et capitaine Alvaro Morata, souvent critique dans sa carrière. Mais pourtant très utile sur cet Euro, leader de l’attaque et de sa sélection. L’Espagne a trouvé l’équilibre parfait entre ses cadors, ses nouvelles pépites. Et même les joueurs de ses “autres” clubs, Real Sociedad et Bilbao notamment, dont les joueurs ont un rôle primordial dans cet Euro. L’Espagne est une équipe dominante, offensive, au jeu intense.
Le jeu de nouveau roi
Certains pronostiqueurs s’étaient risqués à annoncer l’Espagne championne du monde, on les félicite. Risqués, oui, car l’Espagne avait une belle équipe. Mais on pensait (pour la plupart) sans doute que sa défense expérimentale, avec les naturalisés Franco-espagnols Laporte et Le Normand, ne ferait pas l’affaire. L’un joue depuis un an en Arabie saoudite, l’autre à la Real Sociedad. A droite, Dani Carvajal venait de remporter sa sixième Ligue des champions. Mais ses prestations avec l’Espagne n’étaient pas du même standard que celles avec son club. A gauche, Marc Cucurella était préféré au champion d’Allemagne Alejandro Grimaldo, à la surprise du plus grand nombre. Le chevelu et ex-Barcelonais était réputé pour ses difficultés avec Chelsea. Même si les suiveurs les plus assidus de la Premier League, avaient déjà dû remarquer sa très belle fin de saison.
Pour le reste, oui. Cette Espagne était belle. Son milieu Rodri – Pedri est magnifique. Mais Fabian Ruiz posait question. Rares sont les fans du PSG qui encensaient sa saison. Et Alvaro Morata, capitaine à la pointe de l’attaque, a souvent été sous le feu des critiques. L’entourer des talentueux mais si jeunes Nico Williams (22 ans) et Lamine Yamal (16 ans) était un pari risqué. Enfin, le chef d’orchestre Luis de la Fuente, certes vainqueur de la Ligue des Nations, avait-il les épaules ?
La réponse par le jeu
La réponse est venue par un grand “oui”. Par le collectif impressionnant de cette équipe espagnole. Son jeu. La domination qu’elle impose. Le talent, couplé à la fraîcheur et l’insouciance de ses ailiers. Les liens entre les onze hommes sur le terrain, qui courent et se projettent ensemble. Défendent en avançant. Savent partir vite en contre, être efficaces. Ou peuvent dominer leur adversaire, gérer les temps de possession, de conservation, comme aucune autre équipe dans cet Euro. Qui ont su dominer un match de la tête et des épaules, comme contre la Croatie (3-0).
Qui ont su faire le forcing pour mettre à genoux une Italie résistante, au forcing (1-0). Pour finir un premier tour à neuf points et aucun but encaissé, avec son équipe B contre l’Albanie (1-0). Qui ont su dominer en prolongations cette Allemagne qui les avait rejoints dans le temps additionnel (2-1). Qui sont revenus contre la Georgie (4-1), et surtout contre la France (2-1), après avoir été menés au score.
Cette Espagne est belle, forte et magnifique. Elle ne compte pas cinq ou six joueurs qui sont les meilleurs du monde à leur poste, comme au temps de la Furia Roja. Peut être seul Rodri peut prétendre à ce titre. Ce n’est pas une dualité Barça – Real qui compose cette sélection. Il y a de tout. Du Real Sociedad et de l’Athletic Bilbao sur le terrain et en sortie de banc, notamment. Et ça rend cette Espagne forte et belle. Car quoi qu’il arrive dimanche, elle a réussi à redevenir la plus grande équipe d’une compétition. En se réinventant, et en faisant confiance en ses capacités offensives.
L’Angleterre, football is enfin coming home ?
De son côté, l’Angleterre est restée fidèle à sa formule. Comme une équipe de Didier Deschamps. Tour après tour, elle s’en est sortie grâce à sa solidité défensive, pour s’imposer en fin de match. Elle n’a concédé que trois buts sur le tournoi. Et son talent offensif a fini par se coordonner sur les fins de match. Dans les temps additionnel pour égaliser en huitièmes de finale contre la Slovaquie. Aux tirs au but en quart de finale contre la Suisse. A la 90eme minute pour décrocher la victoire contre les Pays-Bas en demi-finale. Alors, la ténacité anglais aura-t-elle raison de la domination espagnole ?
Compos probables :
Espagne : Simon – Carvajal, Le Normand, Laporte, Cucurella – F.Ruiz, Rodri, Pedri – Yamal, Morata, N.Williams
Angleterre : Pickford – Walker, Stones, Guehi – Saka, Rice, Mainoo, Trippier – Foden, Bellingham – Kane
Pronostic Espagne – Angleterre :
On voit l’Espagne dominer l’Angleterre comme elle a dominé la France, et remporter cette finale 2-0.