Tennis - comment fonctionne le système de points
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Tennis – comment fonctionne le système de points

1 juillet 2025
9 min

Dans notre guide complet sur le système de points au tennis, nous vous expliquons comment gagner un jeu au tennis, mais aussi la signification des termes de tennis comme avantage, tie-break, égalité, etc.

Le tennis est l’un des sports les plus populaires au monde. Il propose des événements tout au long de l’année et dans toutes les régions du monde. Pourtant, son système de comptage des points peut être déroutant au premier abord.

Nous allons ici vous expliquer d’où vient ce système étrange. Nous allons aussi décrypter pour vous les termes spécifiques à ce sport créé en Angleterre au 19e siècle.

15, 30, 40… d’où vient le comptage de points du tennis ?

La question que se posent tous ceux qui découvrent le tennis est la suivante : pourquoi 15-0, 30-0, 30-15 etc. ?

A priori, ce système étrange vient du jeu de paume. À l’origine, cet ancêtre du tennis était pratiqué sur un vaste terrain rectangulaire séparé en deux parties. Chaque partie mesurait 60 pieds (environ 18 mètres).

Après chaque point remporté, le gagnant avançait de 15 pieds. Il se retrouvait donc à 15, 30, puis 40 pieds de son point de départ. Mais pourquoi 40 et pas 45 ? Parce qu’en avançant de 45 pieds, les joueurs se seraient retrouvés trop près du filet. Il a donc été décidé de reculer la dernière ligne avant le filet de 5 pieds.

Si on ajoute à cela que le mot “tennis” vient d’une mauvaise compréhension par les Anglais de l’expression “Tenez”, prononcée par le joueur s’apprêtant à servir au jeu de paume, l’origine du sport que nous connaissons aujourd’hui est encore plus évidente.

Tennis – comment fonctionne le système de points : comment gagner un jeu, un set ou un match au tennis

Tennis - comment fonctionne le système de points

Si l’on se fie à ce que nous venons de voir, il faut gagner quatre points pour empocher un jeu. Mais que se passe-t-il ensuite?

Pour remporter un set (ou une manche), un joueur doit gagner six jeux, avec deux jeux d’écart. Nous reviendrons sur cette règle des deux jeux d’écart en abordant celle du tie-break, mais il est donc possible de remporter un set 6-3, 6-1 ou même 6-0.

Ensuite, le nombre de sets nécessaires pour gagner un match va dépendre des compétitions et des catégories. Chez les femmes, tous les matchs se jouent au meilleur des trois manches, même sur le circuit professionnel. Chez les hommes, les tournois du grand chelem et certaines finales se jouent au meilleur des cinq manches, ce qui rallonge considérablement les matchs.

Les termes du système de points à connaître

Avantage/égalité

Cette règle des deux jeux d’écart, que nous avons mentionnée auparavant, est également utilisée au sein des jeux. Pour gagner un jeu,  un joueur de tennis doit remporter quatre points, mais avec deux points d’écart. La conséquence : si le score d’un jeu est de 40-40 (trois points chacun), celui qui remporte le point suivant n’a pas remporté le jeu. En effet, à l’issue du point suivant, un joueur aura ce qu’on appelle “l’avantage”. Le concurrent qui a l’avantage peut remporter le jeu en gagnant le point suivant. Mais vous l’aurez compris, si le point suivant est remporté par le joueur qui n’avait pas l’avantage, on a à nouveau “égalité” à 40-40. Cette règle faut qu’un jeu très disputé peut durer très longtemps.

Tie-break

La règle selon laquelle un joueur de tennis doit remporter deux jeux de plus que son adversaire pour remporter un set a toujours existé. Avant l’invention du tie-break, on pouvait assister à des scores comme 10-8/13-11, etc. C’est pour cette raison et pour éviter les matchs à rallonge que le tie-break, ou jeu décisif a été créé dans les années 70.

Une fois le score de 6-6 atteint, les joueurs ou joueuses s’affrontent donc dans un jeu décisif. À la création du tie-break le score à attendre était de 9 points. Il a fallu assez longtemps pour uniformiser cette règle puisque le format « tie-break de 7 points à 6-6 » n’a été adopté qu’en 1979 dans tous les tournois.

Lors du tie-break, le joueur dont c’était le tour de servir au terme des douze jeux sert le premier point. L’adversaire sert ensuite pour le deuxième et troisième point, chacun servant ensuite alternativement deux fois. Le premier joueur à atteindre 7 points remporte le jeu décisif et le set sur le score de 7-6.

Les joueurs changent de côté tous les 6 points. Le joueur qui a servi le premier point du jeu décisif doit relancer dans le premier jeu de la manche suivante.


Super tie-break


Dans les tournois du Grand Chelem, un super tie-break se joue à la fin du troisième set pour les femmes et du cinquième pour les hommes. Les deux adversaires sont à six jeux partout et sont alors départagés dans un « super tie-break ». Celui-ci se joue en 10 points gagnants avec 2 points d’écart et son vainqueur remporte le match.

Le « super tie-break » a été introduit lors de l’Open d’Australie en 2019, avant d’être adopté par les trois autres tournois du Grand Chelem en 2022.

Système de points au tennis : le tie-break à Wimbledon

La fameuse bataille Isner-Mahut, disputée du 22 au 24 juin 2010, reste l’archétype du match sans fin. 11 h 05 de jeu, 183 jeux au total et un dernier acte de 8 h 11 soldé par un invraisemblable 70-68 pour John Isner.

Pendant trois jours, le Court 18 s’est transformé en scène mythique : obligations télévisées chamboulées, file d’attente bloquée, prime time improvisé sur la BBC, et même l’arbitre Mohamed Lahyani resté juché sept heures d’affilée ! Cette anomalie statistique mit crûment en lumière l’impasse du « cinquième set illimité ».

Avant même qu’Isner ne rejoue un second marathon perdu 26-24 face à Kevin Anderson en 2018, les dirigeants du All England Club savaient que l’aura romantique des deux jeux d’écart devenait un casse-tête sanitaire, logistique et audiovisuel.

Deux réformes allaient donc redessiner la fin des matchs. Le tie-break à 12-12 instauré en 2019, puis – depuis 2022 – le super tie-break à 10 points joué dès 6-6, désormais commun aux quatre Grands Chelems. Voici la genèse, le fonctionnement précis et les conséquences de cette évolution.

Parenthèse 2019-2021 : le tie-break à 12-12

Face aux rencontres interminables – Anderson-Isner 26-24 en 2018 – l’AELTC annonça qu’un tie-break classique (premier à 7 points, deux d’écart) interviendrait si le score atteignait 12-12. La première utilisation notable eut lieu lors de la finale 2019 : Novak Djokovic battit Roger Federer 13-12 (7-3).

2022 : l’unification et le super tie-break à 10 points

En mars 2022, les organisateurs des quatre Majors ont uniformisé la règle : dès que le set décisif atteint 6-6, on dispute un super tie-break en 10 points, toujours avec deux points d’écart. Wimbledon a donc abandonné son palier 12-12. Le premier cas londonien concerna Serena Williams, battue 10-7 par Harmony Tan au premier tour 2022.

Déroulement pratique

  • Ordre de service : le joueur qui aurait dû servir à 6-6 entame le tie-break par un seul point. Le relanceur sert ensuite deux points, puis l’alternance 2-2 continue.
  • Changements de côté : après le premier point, puis tous les six points (6-0, 9-3…). On tourne donc moins souvent qu’en tie-break 7 points, avantageant légèrement le serveur sous le toit fermé.
  • Condition de victoire : atteindre 10 points avec deux d’écart. Le jeu peut se prolonger 12-10, 15-13, etc.
  • Notation : le set est inscrit 7-6, le score du super tie-break entre parenthèses, ex. 7-6 (10-8). Cette nuance compte pour les paris sportifs « total jeux ».
    Vocabulaire : le règlement ATP parle d’un « match tie-break », le public dit souvent « super tie-break ».

Pourquoi ce changement ?

  • Santé des joueurs : un cinquième set illimité compromettait la récupération.
  • Lisibilité TV : diffuseurs et billetterie peuvent désormais planifier sans redouter un match de neuf heures.
  • Cohérence mondiale : les fans suivent la même règle sur les quatre continents.

Incidences pour les parieurs

  • Handicaps jeux : le maximum pour un set passe d’une vingtaine à 13 jeux, réduisant la variance.
  • Marchés spécifiques : apparition des cotes « vainqueur du super tie-break », « score exact 10-8, 11-9… ».
  • Profil de joueur : dans un format à 10 points, un seul mini-break n’est plus fatal ; un excellent relanceur (ex. Alcaraz) garde sa chance face à un serveur géant. Les parieurs doivent donc intégrer la statistique de points gagnés en retour dans les dix premiers coups.

Que retenir ?

Depuis 2022, tout cinquième (ou troisième chez les dames) set à Wimbledon s’achève par un super tie-break à 10 points dès 6-6. La mesure préserve le suspense sans permettre un nouveau 70-68. Pour le parieur, elle réduit la variance sur les « totaux » mais décuple l’intérêt du live betting : chaque point compte, les retournements sont fréquents.

Ainsi, avant Wimbledon 2025 (30 juin-13 juillet) et sa dotation record, fans et traders savent que l’heure supplémentaire accordée par la tradition a été remplacée par dix points de feu – assez courts pour la télévision, assez longs pour l’adrénaline.

Tennis – comment fonctionne le système de points, qu’est-ce qu’un walkover ?

Nous allons terminer cette explication du système des points au tennis sur un terme moins connu : le walkover.

Ce terme désigne un abandon, mais un abandon qui a lieu avant un match. Techniquement, si un joueur abandonne avant un match ou au cours de celui-ci, le résultat est le même : son adversaire est qualifié pour la suite.

La distinction entre un walkover et un abandon au cours de match reste importante dans le cadre des paris sportifs. En effet, un walkover annule tous les paris placés sur le match, qui devient une sélection invalide.

Les parieurs sont alors remboursés, alors si un joueur abandonne en cours de match, les paris sur le vainqueur du match sont valides.

Nous espérons que cette explication des principaux termes du tennis vous sera utile. La popularité du tennis continue à croître dans le monde entier et après une période dominée par Nadal, Djokovic et Federer, la nouvelle génération est en train de prendre le pouvoir, avec à sa tête Sinner, Zverev et Alcazar. 

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