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4 conseils pour être dynamique en tournois

juin 29, 2020
par PokerStarsSchool

Adaptez-vous à la profondeur de tapis : la plupart des joueurs, même les plus serrés, le font déjà. En début de tournoi, quand les stacks effectifs sont très profonds, il y a plus de places pour voir des flops pas chers pour tenter de toucher une grosse main ou un tirage intéressant. Pour ça, les pots limpés en multiway ou les pots simplement relancés sont parfaits, même si ces plays devraient avoir lieux en fin de parole ou dans les blinds, quand vous avez déjà une bonne idée de combien de joueurs sont impliqués et du prix à payer pour entrer dans le coup. Et bien sûr, cela ne veut pas dire que nous devrions jouer des poubelles au bouton avec plusieurs limpeurs avant nous. Mais les petites paires, les as et les rois suités et les connecteurs assortis sont des mains qui peuvent toucher de très gros flops avec de la profondeur.

Isoler les joueurs faibles : une des choses les plus importantes à la table est d’identifier qui sont les bons joueurs et qui sont les moins bons. Et cela va sans dire, il est préférable de jouer le plus de mains possibles contre les joueurs les plus faibles. Dès que nous avons identifié un mauvais joueur, il faut essayer le plus possible de l’isoler quand l’occasion se présente. En général, c’est possible quand ce joueur a limpé ou relancé et qu’aucun autre joueur n’est impliqué dans le coup. Si vous avez une main jouable, demandez-vous s’il est possible d’isoler ce joueur avec une relance ou une surrelance. En début de tournoi, avec des tapis profonds, vous pouvez même relancer avec un gros sizing. Le conseil le plus classique que vous entendrez avec des tapis profonds est une relance à 3 blinds + 1 blind par limper. N’ayez pas peur de sortir des sentiers battus. Parfois, isoler ne sera pas possible. D’autres fois, ce sera possible, mais au prix fort. Pourquoi ne pas tenter une folie et relancer à 8 blinds ? La plupart des joueurs vous regarderont de manière un peu bizarre, secoueront leurs têtes et coucheront toutes leurs mains à part les premiums. Et puis, qui paye une relance à 8 blinds de toutes façons ? Et bien, le joueur faible, tout simplement.

Identifier les joueurs qui foldent beaucoup : Etant donné qu’il faudra bien essayer de gagner des coups sans avoir un bon jeu, nous allons devoir forcer nos adversaires à se coucher. De toute évidence, tous les joueurs se couchent quand ils n’ont rien et aucune amélioration possible. Certains joueurs couchent même beaucoup plus de mains. Ils couchént des gutshots au lieu de les float. Ils couchent des paires parce qu’il y a des overcards. Ils se couchent face à des joueurs agressifs à moins d’avoir un monstre en mains et ils se couchent sagement quand ils ont raté le flop. Ces joueurs sont les cibles parfaites pour nos mains marginales. Ils sont bons à bluffer et très prévisibles quand ils ont une main. Comme il est difficile de toucher une bonne main, ils abandonment beaucoup plus qu’ils ne le devraient. Quelqu’un va forcément récupérer les jetons qu’ils abandonment. Faites en sorte que ce soit vous le plus possible.

Prendre l’initiative : il y a plusieurs situations où un call est le play optimal. Ceux qui se limitent à la stratégie du Raise or Fold passent à côté de ces opportunités. Mais à chaque fois que vous envisagez de payer, demandez-vous si une relance ne serait pas plus efficace. En prenant l’initiative dans une main, beaucoup de bonnes choses peuvent arriver. Nous faisons grossir le pot avec une bonne main. Et nous nous mettons dans la peau de celui qui est supposé avoir une bonne main quand personne n’a grand chose pour se défendre. Ces mains au cours desquelles aucun joueur n’a vraiment du jeu arrivent très souvent et les jetons vont en général chez le joueur le plus agressif. Ces spots ne sont pas toujours évidents pour les joueurs débutants.

Par exemple, imaginons que tout le monde se couche jusqu’au Cut-off et que ce dernier relance à 2,5 blinds. Nous avons remarqué que ce joueur relance beaucoup, surtout en fin de parole. Nous l’avons vu un peu plus tôt relancer en debut de parole avec A-3s et en milieu de parole avec J-8o. A votre avis, à quel point sa range au Cut-off est-elle large ? Nous faisons donc face à cette relance avec J-Ts au bouton. C’est une main plutôt sexy et la plupart des joueurs aiment bien simplement payer avec. Si nous pouvons payer ici de manière profitable, posez-vous la question de savoir ce qui se passe si nous prenons l’initiative et plaçons un 3-bet à 9,5 blinds. Les joueurs dans les blinds ne pourront rien faire à moins d’avoir une premium. Et après que ces derniers se sont couchés, le Cut-off se retrouve dans un spot horrible. Il se retrouve avec sa range d’ouverture beaucoup trop large face à un gros 3-bet et hors de position. Il ne peut tout simplement pas se défendre correctement. Il va soit se coucher trop souvent, ce qui nous permet de gagner tout de suite la main avec notre hauteur valet, soit trop payer, se rertouvant alors hors de position au flop, sans l’avantage de l’initiative et une range faible qui n’inclut clairement pas des mains comme QQ+/AK qu’il aurait 4-bet. Evidemment, ce play ne fonctionnera pas à chaque fois. Aucun play n’est sûr à 100 %. Mais nous avons trouvé une situation de rêve qui nous permettra de gagner une tonne de jetons sur le long terme.

En cherchant toutes les opportunités de gagner des jetons sans avoir une grosse main, nous pouvons monter un tapis par nos propres moyens, sans devoir se mettre en danger en gamblant un peu trop ou en attendant désespérément une premium (en espérant qu’elle résiste à une confrontation à tapis). Commencez par mettre en places les 4 conseils que nous vous donnons dans cet article. Réfléchissez également à comment les adapter/développer quand les opportunités se présentent. Vous passerez alors d’un gambler à un vrai joueur de poker, d’un fish à un shark.

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