Soyons honnêtes, recevoir une série de mauvaises mains n’a rien d’amusant. On a l’impression de passer son temps à attendre. De ne faire que passer. Main après main, les cartes partent à la poubelle. Pas un seul connecteur assorti avec lequel relancer, aucun As ou broadway à l’horizon.

Ne perdez pas espoir. Cette avalanche de mauvaises cartes n’est pas la fin du monde. C’est l’occasion d’étudier les autres joueurs et de trouver des moyens créatifs de remporter des pots.

Voici ce que les séries de mauvaises mains peuvent vous apprendre.

À étudier les autres joueurs

La plupart du temps, jouer au poker implique de passer de nombreuses mains. Mais quand vous ne touchez vraiment rien, ça peut devenir cauchemardesque. Les rares fois où vous recevez une main jouable, elle est déjà bonne à jeter au flop.

Jouer au poker vous apprendra sans aucun doute à être patient, mais il y a mieux à faire que d’attendre que les mains passent. Vous pouvez utiliser ce temps à bon escient pour étudier les autres joueurs à la table.

Quand vous passez une main, restez attentif et suivez l’action. Essayez de prédire ce qui va se passer, analysez la taille des mises et engrangez le plus d’informations possible sur la façon de jouer de vos adversaires. Si une main va à l’abattage, revisionnez-la pour voir ce qui s’est passé.

Ce faisant, les temps morts entre les mains deviennent beaucoup plus intéressants. Et plus utiles. En obtenant des informations sur les joueurs et en observant la dynamique de la table, vous aurez toutes les clés pour générer un maximum de value quand vous recevrez une bonne main.

À utiliser votre image de serrure pour bluffer

Vous concentrer sur les autres joueurs et la dynamique globale de la table vous permettra également de trouver des situations où vous pourrez bluffer. Cela vous permettra de rafler des pots même si vous n’avez rien.

Les séries de mauvaises mains donnent une image de joueur serré. Les autres joueurs peuvent vous voir comme une serrure qui a peur de jouer des mains, même si en réalité vous n’en avez simplement reçu aucune qui valait la peine d’être jouée.

Vous pouvez profiter de cette image de joueur serré pour voler davantage de blinds et prendre le lead au flop. Vos adversaires penseront que vous misez et relancez parce que vous avez touché quelque chose.

Sachez néanmoins que votre image changera si vous commencez à jouer plus de pots ou si vous allez à l’abattage avec un bluff.

À vous concentrer sur d’autres facteurs

Si vous ne recevez que des mains de départ médiocres, vous ne devez pas commencer à les relancer par ennui ou frustration. Les cartes sont très importantes au poker et la force de votre main ne doit pas être ignorée.

Néanmoins, d’autres facteurs entrent en considération au cours d’une main de poker. Parmi ceux-ci, on trouve notamment la position, la taille des tapis, la texture du tableau, les ranges de vos adversaires et leurs habitudes. Une série de mauvaises cartes peut vous aider à les appréhender et à prendre des décisions basées sur l’ensemble de ces facteurs.

Imaginons par exemple que vous êtes au bouton et que les tapis sont relativement profonds. Vous pouvez ouvrir avec un très large éventail de mains à hauteur de 50 %, voire plus contre des adversaires serrés. Si la grosse blind suit et que vous avez un flop hauteur As sans tirage, un continuation bet vous permettra souvent de remporter le pot.

Les cartes sont très importantes au poker, mais elles ne font pas tout. Les séries de mauvaises mains vous donnent vraiment l’occasion de chercher d’autres approches.

À jouer au poker avec un petit tapis

Quand la situation empire et que vous recevez une avalanche de mauvaises mains en plein tournoi de poker, vous finissez généralement par vous retrouver avec un petit tapis de 10 à 20 grosses blinds. À ce stade, vous devez prendre la plupart de vos décisions pré-flop et elles impliquent souvent de partir à tapis.

Cela vous arrivera forcément un jour ou l’autre pendant un tournoi. Vous ne recevrez aucune bonne main pendant quelques tours alors que les blinds sont élevées et votre tapis se mettra tout à coup à rétrécir comme peau de chagrin.

Heureusement, les petits tapis offrent davantage d’opportunités profitables de faire tapis ou de surrelancer pré-flop. Le nombre de jetons gagnés grâce aux vols et contre-vols de blinds est énorme en comparaison avec votre tapis.

Avec dix grosses blinds ou moins, vous pouvez faire tapis avec une très large range en fin de parole. Avec 15 à 20 grosses blinds, vous pouvez chercher des situations où relancer à tapis en ciblant les joueurs agressifs qui relancent avec des mains faibles.

Que vous ayez un tapis profond ou que votre série de mauvaises mains l’ait fait fondre, il y a toujours quelque chose à apprendre et toujours un moyen de tirer son épingle du jeu.