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3 Conseils pour Défendre vos Blinds

mai 6, 2020
par PokerStarsSchool

Vous trouvez que vous perdez beaucoup de jetons/d’argent dans les blinds ? Dans cet article, nous allons vous donner 3 conseils pour mieux défendre vos blinds.

Quand on débute au poker, on nous explique souvent qu’il ne faut pas jouer de mains marginales hors de position. Mais dans les formats en short handed, où les blinds sont souvent attaquées par des ranges très larges, jouer des mains marginales hors de position est exactement ce qu’on doit faire. Commençons par quelques calculs assez simples.

Comprendre l’EV d’un Fold

Ce qu’il faut garder en tête, c’est que coucher notre grosse blind nous coûte 1 blind. L’EV de ce play est donc de -1 blind. Beaucoup des mains que nous devons defendre en grosse blind vont aussi nous coûter de l’argent sur des milliers d’occurrences, mais elles nous coûteront peut-être moins d’une blind. Prenons un exemple :

Imaginons que nous avons J 7 et faisons face à une relance à 2,5 blinds d’un regular agressif au bouton. Se coucher ici nous coûte 1 blind. Pour qu’un call soit meilleur que ça, il nous faut récupérer, en moyenne, notre investissement de 1,5 blinds et un petit extra. Cela peut nous amener à récupérer une petite partie de cette grosse blind que le jeu nous impose. Peut-être que notre EV sera alors de -0,8 blind au lieu de -1 blind.

Après avoir payé, le pot fait 5,5 blinds (2,5 blinds par joueur + la petite blind). Si nous pouvons récupérer, en moyenne, plus de 1,5 blinds, alors nous avons effectué un call profitable pré-flop car nous avons récupéré notre investissement + une partie de notre grosse blind que nous aurions abandonné en nous couchant pré-flop. Même si notre call pré-flop reste une situation perdante sur le long terme, nous coucher nous aurait certainement coûté plus cher. La question maintenant est : quelle part du pot pouvons-nous espérer remporter en moyenne en nous basant sur le comportement de notre main face à la range de notre adversaire, notre position et le niveau de chaque joueur ?

Notre main n’est clairement pas une premium, mais face à une range d’ouverture au bouton de 45 %, ce qui est proche de ce à quoi on doit s’attendre de la part d’un adversaire agressif, nous avons une équité respectable de 42 %. Bien sûr, nous ne pouvons pas espérer réaliser toute cette équité en raison de notre position, mais nous pouvons envisager de remporter, en moyenne, au moins un tiers du pot. Pour être break even sur le call pré-flop, nous n’avons besoin de récupérer que 1,5 bilnds, soit 27 % du pot. Notre call est donc bon, car il nous fait perdre moins d’argent qu’un fold.

3-Bet pour Empêcher notre Adversaire de Jouer son Equité

Si c’est parfaitement acceptable de défendre votre grosse blind en payant de petites relances, il est important de mixer votre stratégie en ajoutant quelques 3-bet. L’idée est qu’un relanceur en position sera toujours en bonne posture quand il verra le flop. Il parle en dernier à chaque street et il peut contrôler la taille du pot. Notez également que 60 % des cartes communes tombent au flop. Cela veut dire qu’un relanceur au bouton réalisera 60 % de son équité quand la grosse blind se contente de payer. Pour amener ces 60 % à 0 %, il nous faut retourner la situation de temps en temps, en le forçant à effectuer des calls spéculatifs avec ces mains faibles ou à abandonner le pot pré-flop.

Quelles mains devrions-nous 3-bet depuis la grosse blind face à une relance en fin de parole ? Une bonne base est de toujours 3-bet, dans cette situation, des mains comme [TT+ AQo+ KQs+ AJs+]. Ces mains sont très loin devant la range de notre adversaire et elles seront souvent en très bonne posture quand notre opposant décidera de payer le 3-bet. C’est dans notre intérêt de faire payer cher ce joueur pour voir un flop quand notre main est aussi dominante. Ne laissez pas le joueur en position voir 3 ou 4 cartes gratuitement quand il a une range aussi large et que vous avez une main forte.

 

En plus de premiums, nous devrions aussi 3-bet des mains qui se comportent plutôt bien quand nous sommes payés mais qui ne sont pas contre de remporter le pot pré-flop, empêchant notre adversaire de jouer son équité avec des mains faibles mais dangereuses. Des mains comme [77-99 ATo-AJo KJo-KQo+ A2s-ATs K9s-KJs+ QTs+ J9s+ T8s+ 98s 87s 76s] peuvent aussi bien être 3-bet que simplement défendus en payant un raise du bouton. Même si beaucoup de ces mains ne sont pas devant quand notre opposant paye notre 3-bet, elles remporteront le pot pré-flop sans contestation suffisamment souvent pour rendre cette surrelance profitable.

Placez des 3-bet le plus souvent possible et de manière agressive pour empêcher les autres joueurs de penser qu’ils peuvent voler vos blinds impunément.

Soyez Attentif aux Sizings des Relances

Il y a une grosse différence entre faire face à une relance à 2 blinds et une relance à 3 blinds. Des mains comme [85s, 98o and A5o] constituent une défense obligatoire face une petite relance et un fold obligatoire face à des relances plus larges. Les cotes doivent vous donner une indication sur comment votre main doit performer pour rendre un call profitable. Prêtez-y attention. Contre des relances plus grosses, payer devient une mauvaise idée car l’investissement devient trop important par rapport à la taille du pot. Si un joueur relance à 3,5 ou 4 blinds, pensez à 3-bet la plupart des mains que vous comptez jouer, mettant alors votre adversaire face à ses contradictions. Pourquoi relance-t-il aussi cher avec une range large ? Faites donc attention, il peut y avoir une grosse différence d’EV entre payer une petite relance et en payer une grosse.

Conclusion

Pour passer d’un joueur débutant solide à un joueur intermédiaire, il faut savoir quand laisser de côté le dicton « tight is right » (jouer serré, c’est bien). La défense de blinds face à des relances en fin de parole est une des premières situations sur lesquelles vous devez vous pencher.

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