Home / 3 situations propices aux overbets

3 situations propices aux overbets

octobre 12, 2023
par PokerStars Learn

L’overbet est un concept délicat pour les joueurs novices ou occasionnels. Non seulement la situation peut radicalement se compliquer quand on y est confronté, mais il est également très difficile de le mettre correctement en œuvre.

Néanmoins, une fois maîtrisé, c’est sans conteste l’un des coups les plus puissants qu’un joueur de poker puisse avoir en réserve.

Mais qu’est-ce qu’un overbet ? Pourquoi les joueurs l’utilisent-ils ? Et quand faut-il le faire ?

Qu’est-ce qu’un overbet ?

Pour faire court, un overbet consiste à effectuer une mise supérieure à la taille du pot.

Par exemple, si le pot est de 10 $ et qu’un joueur mise 15 $, il effectue un overbet à hauteur de 150 % du pot. Une telle taille de mise se démarque de celles plus couramment usitées, telles qu’un tiers ou la moitié du pot. On l’utilise surtout au poker deep stack, que ce soit au début des tournois ou lors de cash games classiques.

Les tailles d’overbets les plus communes sont 125 %, 150 % et même 200 % du pot.

Si les overbets sont si difficiles à appréhender lorsqu’on y est confronté, c’est parce qu’ils impliquent des probabilités différentes. Face à une mise de la moitié du pot à la rivière, il vous suffit d’avoir raison 25 % du temps pour qu’il vous soit rentable de suivre. En effet, la somme que vous devez engager pour suivre équivaut à un quart du montant du pot après avoir avoir suivi.

Mais quand vous êtes confronté à un overbet à hauteur de 150 % du pot, vous devez alors avoir raison environ 37 % du temps pour qu’il vous soit rentable de suivre. Sans oublier que suivre implique de risquer une plus grosse partie de votre stack.

Si vous êtes à l’initiative de l’overbet, vous faites grossir le pot avec vos mains les plus fortes tout en volant l’équité dont votre adversaire pourrait bénéficier puisqu’il devient plus compliqué pour lui de suivre. Par conséquent, l’overbet est également utile en cas de bluff.

Mais dans quelles situations devriez-vous envisager d’effectuer un overbet ?

Passons en revue trois exemples.

L’avantage de jeu max

Il est particulièrement recommandé d’overbet si vous avez « l’avantage de jeu max » contre un adversaire. Cela signifie que toutes les mains les plus fortes font partie de votre range, tandis que votre adversaire ne peut pas en dire autant.

Imaginons que vous ouvrez, la grosse blind suit et le flop donne KQ5. Sur ce tableau, vous pouvez avoir tous les brelans. Comme votre adversaire n’a pas 3-bet pré-flop, il est très peu probable qu’il possède une paire de Rois ou de Dames servie.

Vous effectuez ensuite un continuation bet à hauteur de 33 % du pot et la grosse blind suit. La turn donne 6.

Sur un tel tableau, votre avantage de range est si conséquent que vous pouvez envisager d’overbet, que vous ayez une main forte ou non. En effet, votre adversaire n’aura presque jamais le jeu max, mais il pourrait avoir une main avec une grande équité telle que Q8 qui s’est désormais transformée en tirage couleur.

Un overbet vous permettrait de tirer un maximum de profit de vos mains fortes tout en volant l’équité de votre adversaire si ce dernier décidait de passer.

Néanmoins, dans cet exemple, il est peu probable que votre adversaire passe avec la deuxième paire et un tirage couleur.

Mais imaginons que la turn donne une brique, autrement dit une carte qui ne change pas la texture du tableau ?

Les briques

Si vous êtes l’agresseur lors d’une main et que la turn ou la rivière donne une brique, vous pouvez envisager d’overbet.

En effet, il y a peu de chances que la main de votre adversaire se soit améliorée avec cette brique et vous pouvez donc mettre un maximum de pression avec un overbet.

Alors la prochaine fois que vous jouez un pot où vous avez ouvert pré-flop et continué au flop, posez-vous cette question : la turn a-t-elle changé quoi que ce soit ?

Que vous ayez une main forte ou non, un overbet peut être utile dans une telle situation. Soit votre adversaire suit et vous faites considérablement grossir le pot avec une main très forte (en vue de partir à tapis ou d’effectuer un autre overbet à la rivière), soit il cède à la pression et passe, vous permettant ainsi de rafler le pot avec un bluff.

Le bluff

Un overbet ne peut signifier que deux choses : soit vous avez une main très forte, soit vous bluffez.

Néanmoins, comme votre adversaire ne bénéficie pas de probabilités favorables pour suivre un overbet, il ne le fera que s’il est certain que vous bluffez.

Imaginons que la rivière vous donne une quinte, que vous seul pouvez avoir en tant qu’agresseur. Par exemple, vous avez relancé pré-flop, misé sur un flop 249, misé de nouveau à la turn K et la rivière a donné 3.

Votre adversaire n’ira quasiment jamais jusqu’à la rivière avec As-Cinq ou Cinq-Six pour une quinte, car ce sont des mains qu’il abandonnerait probablement face à une mise à la turn. Puisque vous êtes l’agresseur, votre range inclut assurément As-Cinq assortis.

Sur le long terme, assurez-vous simplement de distiller vos overbets entre des value bets et des bluffs pour semer le doute chez vos adversaires !

Articles liés

Dernies articles

Apprenez le poker avec Pokerstars Learn, entraînez-vous avec l’appli PokerStars